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L’UFAB fête ses 50 ans et développe une nouvelle filière de légumineuses

Posté le 10 octobre 2022 - Tags :
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C’était un jour spécial pour l’UFAB ! La filiale bio du groupe Le Gouessant a célébré, vendredi 30 septembre, ses 50 ans au service de l’agriculture biologique. En présence de 180 invités, elle a retracé les faits marquants de ses activités, dont le dernier en date est l’inauguration de son usine d’ingrédients à destination de l’alimentation humaine.

Soucieuse d’un développement harmonieux de l’agriculture biologique, l’UFAB poursuit ses investissements pour accompagner la production agricole biologique sur son territoire. « Même si le contexte est un peu plus difficile ces derniers mois, nous prouvons par nos investissements que nous croyons au développement des filières bio tant animales que végétales », affirme Carine Maret, directrice de l’UFAB. Après avoir inauguré en 2019, un silo de collecte et de stockage de céréales et oléoprotéagineux bio d’une capacité de 12 000 tonnes, l’UFAB a poursuivi ses investissements dans son usine d’alimentation animale à Noyal-sur-Vilaine. « À ses débuts, l’UFAB fabriquait 2 000 tonnes d’aliments bio par an. Aujourd’hui, c’est son rythme hebdomadaire ! » se remémore Carine Maret. Afin de diversifier ses activités et d’offrir aux agriculteurs de nouveaux débouchés, la filiale bio inaugure cette année un nouveau site pour la transformation de légumineuses. Les ingrédients issus de cette opération sont des protéines végétales texturées, des farines d’amidon et des fibres, notamment utilisés par l’industrie agroalimentaire pour les préparations culinaires. Pour la directrice de l’UFAB, « ce nouveau challenge s’inscrit dans une complémentarité entre les productions animales et végétales. »

Une filière locale

La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont remis la souveraineté alimentaire et l’autonomie en protéines pour l’alimentation humaine et animale au rang des priorités nationales. Les comportements alimentaires évoluent et la consommation de produits à base de protéines végétales grimpe : + 10% entre 2020 et 2021.

Cette transition alimentaire est l’occasion de créer des filières françaises locales de protéines végétales. « L’UFAB et le groupe Le Gouessant sont convaincus de la nécessité de diversifier les sources de protéines pour satisfaire la demande », déclare Carine Maret, directrice de l’UFAB. Construire une offre de protéines végétales à partir des légumineuses cultivées localement permet à la fois de diminuer la part des protéines importées destinées à l’alimentation animale et de répondre aux attentes environnementales et alimentaires des consommateurs. « La logique du Groupe est de produire sur le territoire pour le rendre plus résilient et plus durable. Le contexte pousse à relocaliser la production. Il répond aussi à notre volonté de donner plus de valeur ajoutée aux agriculteurs. » En aval, l’UFAB privilégie les partenariats commerciaux avec le tissu industriel local (IAA, RHD). Produire, transformer et consommer local.

Nouvelle activité ingrédients à Noyal-sur-Vilaine

L’UFAB a fait l’acquisition à Noyal-sur-Vilaine d’un bâtiment agro-industriel de 2 500 m2 tout proche de l’usine historique de fabrication d’aliments pour animaux. En 2021, cet édifice a été adapté et agrandi pour accueillir la ligne de concentration (décorticage des graines et séparation des trois fractions, fibres, amidon et protéines). Celle-ci était installée depuis 2016 sur le site de Craon, devenu trop exiguë pour permettre un développement ambitieux. La seconde étape du process auparavant externalisé, a été réintégrée en interne. Pour cela, l’UFAB a investi dans une ligne de mélange, extrusion, séchage et conditionnement. « Avec cette nouvelle installation, nous gagnons en place, en capacité et en praticité » affirme Thomas Delourme, responsable développement ingrédients de l’UFAB. L’usine est dimensionnée pour produire à terme 700 tonnes de protéines végétales texturées. Uniquement thermiques et mécaniques, les procédés industriels choisis sont durables, respectueux des matières premières pour la fabrication d’ingrédients sains. Ils excluent les procédés chimiques et gourmands en eau.

Zoom sur les protéines végétales texturées

Les protéines végétales texturées (PVT) produites par l’UFAB sont des ingrédients alimentaires, fabriqués à partir de farines riches en protéines issues de pois et féveroles bio cultivées localement. Ces ingrédients sont destinés à l’industrie agroalimentaire et peuvent enrichir en protéines des préparations culinaires. Les PVT sont riches en protéines : elles en contiennent 55 à 65 %. Une fois réhydratées, elles procurent une mâche agréable, c’est-à-dire de l’élasticité sous la dent, une texture filamenteuse et un goût végétal. Elles ont une forte capacité d’absorption. « Un gramme de protéines sèches capte 3 grammes de sauce. » Les PVT bio de l’UFAB sont riches en fibres alimentaires et minéraux, pauvres en matières grasses, sans OGM (<0,9%) et sans additifs. L’UFAB valorise 100 % de la matière à travers une gamme variée de farines fonctionnelles et d’ingrédients extrudés. Quant aux coproduits de la concentration (notamment les coques), ils sont valorisés en nutrition animale.

Un atout pour les agriculteurs

François Rousselière, technico-commercial en agriculture biologique, a pour mission de développer la collecte des légumineuses biologiques sur la zone de rayonnement de l’UFAB (Bretagne, Pays-de-la-Loire et Basse-Normandie). Il assure l’appui technique et commercial auprès des agriculteurs pour les aider à intégrer des espèces riches en protéines dans leur système d’exploitation. « Aujourd’hui, nous collectons près de 1 000 tonnes de pois et féveroles cultivés en quasi-totalité en association avec une céréale. Notre ambition pour 2025 est d’atteindre 3 500 tonnes pour l’atelier transformation », explique François. Le pois et la féverole sont adaptés aux conditions pédoclimatiques du secteur et présentent un intérêt agronomique fort dans les rotations de cultures. Par ailleurs, les agriculteurs maîtrisent la technique des mélanges de céréales protéagineux qu’ils cultivent traditionnellement pour nourrir leurs troupeaux. Produire pour l’alimentation humaine ne modifie en rien l’itinéraire, seules les variétés changent. En bonus, ils expriment une certaine fierté de travailler pour ce débouché qualitatif.

Ambitions pour 2025

250

agriculteurs

1 750

hectares de pois et féveroles

3 500

tonnes de légumineuses collectées

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