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À l’écoute des abeilles

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Et si l’on reconsidérait les abeilles au croisement des intérêts des agriculteurs et des apiculteurs ? En pollinisant les cultures, les abeilles participent au rendement des parcelles et disposent de ressources alimentaires nécessaires au bon développement des colonies et à la production de miel. Un dispositif gagnant-gagnant pour les agriculteurs et les apiculteurs, qui multiplient les partenariats en bonne intelligence.

 

Les insectes pollinisateurs jouent un rôle essentiel dans la pollinisation d’une grande majorité d’espèces végétales. Oui mais voilà, le cheptel apicole français serait en sous-effectif et ne permettrait de couvrir qu’un tiers de la demande nationale. Et alors que, depuis quelques années déjà, nous constatons une augmentation des pertes sur les colonies d’abeilles domestiques, la saison estivale devient elle aussi aussi un moment critique pour les pollinisateurs qui peuvent connaître une période de famine, car dans les champs il n’y a plus grand-chose à butiner.

exploitation agricole biologique au cœur des cultures de sarrasin ruche abeilles abeille qui butine une fleur de blé noir
Assurer une ressource alimentaire pour les abeilles

Et si la solution était là, tout près, chez nos agriculteurs ? En semant du colza, des couverts végétaux mellifères ou encore du sarrasin, les agriculteurs assurent une ressource alimentaire pour les abeilles. Ces cultures particulièrement attractives sont sources de pollen et constituent une vraie opportunité pour les pollinisateurs. Ces mêmes pollinisateurs permettent quant à eux une fécondation rapide et régulière, qui a pour action de diminuer la durée de floraison et d’augmenter la phase de remplissage des grains, pour un rendement optimisé.

Si l’UFAB ne dispose pas encore de données chiffrées et consolidées sur l’impact économique des abeilles et autres insectes pollinisateurs en cultures bio, il est clair que la présence des ruches dans les parcelles ne donne pas de travail supplémentaire à l’agriculteur.

Rencontre avec Gildas qui a testé ce dispositif

Gildas élève des porcs bio sur la commune de Lanfains, dans les Côtes d’Armor, où il cultive également céréales et oléo-protéagnieux biologiques. Homme de dialogue, il a toujours eu pour habitude de discuter avec son voisinage. Et c’est ainsi, au fil des rencontres et des discussions avec un voisin apiculteur, que l’idée d’installer des ruches sur ses parcelles bio a germée.

Gildas alleno, agriculteur

Lorsque je me suis converti à l’agriculture biologique, on m’a proposé de faire du blé noir. J’ai donc proposé à mon voisin apiculteur d’y installer ses ruches. Après quelques recherches, nous avons estimé qu’il fallait environ trois ruches par hectares pour que l’impact sur la culture soit optimal. Les abeilles sont restées tout le mois d’août sur la parcelle, au moment du pic de floraison, et ont été retirées avant la récolte. D’après mon voisin apiculteur, sa production de miel a augmenté de manière très significative cette année-là. Pour ma part, les rendements en blé noir restent aléatoires. Mais dans la mesure où le sarrasin pouvait nourrir les abeilles et autres pollinisateurs, ça coulait de source pour moi de mettre ces parcelles à disposition.

Gildas
Agriculteur bio Lanfains (22)
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