cultivatrice de soja bio équitable au Burkina Faso

Soutenir le commerce équitable

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Parce qu’il repose sur le triptyque économie, environnement et social, le commerce équitable est une démarche à laquelle l’UFAB croit fermement. C’est ainsi que nous avons mis en place une filière de soja bio Burkinabè, labellisée « Fair For life », en partenariat avec les associations Napam Beogo et Ingalan. Explications de Thomas Delourme, responsable des achats.

soja bio dans la main du cultivateur
L’UFAB est reconnue pour sa maîtrise des réseaux mondiaux d’achats bio, comment l’expliquez-vous ?

Thomas Delourme : « Le sourcing des matières premières biologiques est un sujet de préoccupations importantes pour l’UFAB. Il est l’aboutissement d’un long processus qui trouve ses fondements dans la mise en place de partenariats de confiance et des engagements de long terme auprès de nos fournisseurs. Le projet au Burkina Faso s’inscrit pleinement dans cette démarche responsable, qui vise à produire des impacts positifs dans les pays en développement. Concrètement cela passe par le respect de l’environnement et la sécurisation des revenus des agriculteurs. »

Comment est né ce projet au Burkina Faso ?

« L’UFAB était à la recherche de nouveaux partenaires de confiance pour le sourcing du soja. Nous avons ciblé l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique Latine où cette culture dispose d’un potentiel de développement important en conduite biologique. C’est ainsi que l’association Ingalan, qui vise à établir une solidarité entre la région Bretagne et le Burkina Faso, nous a mise en relation avec Napam Beogo pour y développer la production de soja biologique.

Napam Beogo est une association solidaire Burkinabè née en 2000. Son projet initial était de monter un centre d’accueil et de réinsertion par le travail des jeunes handicapés physiques. Son objectif s’est étendu dès 2001 pour devenir un lieu d’insertion par le travail pour tous.

Dans ce projet, nous avons ciblé les petits producteurs. Et le lancement a été très encourageant car il a immédiatement suscité un grand intérêt de la part des agriculteurs locaux et a permis de valider la capacité de la région à produire et à exporter du soja biologique, malgré quelques casses-têtes techniques et financiers. »

En quoi l’agriculture biologique peut-elle soutenir le développement agricole des communautés rurales dans les pays du Sud ?

« L’agriculture biologique porte les valeurs d’une agriculture responsable et soucieuse de ses incidences sur l’environnement et ses habitants. Elle permet, en outre, d’augmenter les revenus des producteurs puisqu’une prime au respect du cahier des charges biologique est distribuée tout en garantissant la préservation voire l’amélioration du capital que représente la terre arable. En effet, les cultures biologiques peuvent se présenter comme une bonne alternative à des cultures conventionnelles nocives pour les écosystèmes parfois fragiles des pays du Sud. De manière classique, le soja biologique peut ainsi venir se substituer au coton conventionnel en Afrique de l’Ouest.

Les filières mises en place par l’UFAB visent à impliquer exclusivement les petits agriculteurs. De fait, les exploitations agricoles de grande envergure dont le foncier est mis en valeur par des entreprises capitalistiques, sont écartées.

L’UFAB a choisi de coupler les valeurs de l’agriculture biologique à celles du commerce équitable. C’est ainsi que les filières sont mises en place au travers de partenariats de long-terme, d’une transparence des échanges commerciaux, et d’aides aux financements. L’agriculture biologique associée aux valeurs du commerce équitable est donc le support idéal d’un développement agricole durable dans les pays du Sud. »

Comment maîtrisez-vous le risque qualitatif sur ces matières premières importées ?

« Le soja est une source de protéine indispensable à l’alimentation des animaux élevés suivant les règles de l’agriculture biologique. Aujourd’hui des pays comme l’Inde, la Chine, le Brésil, l’Argentine et la région de l’Europe de l’Est sont les principaux fournisseurs mondiaux de soja biologique, qu’il soit sous forme de graines entières ou de tourteaux. Cependant, une partie de ces disponibilités présente des risques de qualité que l’UFAB a choisi de ne pas nier. En effet la traçabilité n’est pas toujours garantie et les risques de contaminations par les pesticides et les OGM sont prégnants. Les différents scandales qui ont éclaté à ce propos en Europe ces dernières années en attestent.

L’UFAB est pour sa part déterminée à s’approvisionner « à la source » de la production biologique dans le but de s’affranchir autant que possible du risque qualitatif. C’est pourquoi elle a naturellement décidé de s’investir dans la mise en place de filières d’approvisionnement dédiées à ses usines, puisqu’il s’agit d’une excellente manière de contrôler la marchandise à chaque maillon de la chaîne. »

Pour quelle stratégie d’approvisionnement avez-vous opté ?

« La filière Burkinabè fournit environ 5 000 tonnes annuelles de soja biologique et nos besoins totaux s’élèvent à 12 000 tonnes. Afin de diminuer les risques que représente la concentration des approvisionnements dans une zone restreinte (risques climatiques, politiques…), il a été convenu de répartir les achats de soja dans 4 grandes zones géographiques distinctes à savoir l’Europe et notamment la France, l’Asie (Inde), l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Togo, Côte-d’Ivoire) et l’Amérique Latine (Nicaragua, Paraguay, Pérou, Bolivie, …). »

En chiffres

6

ans

de partenariat et d’engagement réciproque
5 000

tonnes

de soja biologique importées chaque année
40 à 50

%

des besoins de l’UFAB
9

forages

ont été réhabilités en 2019 sur la zone de Kompienga grâce au fonds de développement résultant du certificat Équitable
4

nouveaux forages

ont été installés à Kourouma, Samorogouan, Bingo et Sourougbila et des actions de formation seront prochainement mises en place
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