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Agriculture bio : nouveau règlement européen

Posté le 28 décembre 2021 - Tags :
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Repoussé d’un an du fait de la pandémie de Covid-19, le nouveau règlement européen pour l’agriculture biologique entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Il limitera certaines dérogations accordées jusqu’alors pour accompagner le développement de la filière, et encadrera de façon plus stricte les règles de production et d’importation de produits bio.

Vers la fin des dérogations en nutrition animale bio

Parmi les objectifs visés par le nouveau règlement, il y a le développement des circuits courts. Le seuil d’autonomie alimentaire passe à 30 % pour les monogastriques et à 70 % pour les ruminants. Les porcs et volailles devront être nourris avec une alimentation 100 % bio (hormis les jeunes animaux). En parallèle, l’utilisation de matières premières en deuxième année de conversion passe, pour toutes les espèces, à un seuil maximal de 25 % (contre 30 % auparavant). Pour faire face à ces restrictions, l’UFAB et le groupe Le Gouessant ont notamment investi dans des cellules de dosage supplémentaires en vue de diversifier encore plus nos recettes. Sur le terrain, des essais ont été menés en pondeuses afin de trouver le juste équilibre de nos aliments 100 % bio et d’en mesurer l’impact technico-économique.

L’accès au plein air renforcé dans les élevages

Jusqu’en 2035, des dérogations demeureront toujours possibles pour introduire des animaux conventionnels en cas d’indisponibilités d’animaux bio. Une base de données nationale devra être cependant mise en place pour visualiser l’ensemble des animaux bio disponibles. L’accès au plein air sera renforcé et les surfaces d’élevage devront également respecter de nouvelles normes : fin de l’engraissement en bâtiments pour les bovins allaitants, accès au plein air pour les poulettes pendant 6 semaines… Les espaces extérieurs devront être découverts au minimum de 50 %. Un délai de mise aux normes sera accordé aux éleveurs concernés et un accompagnement est mis en place par l’UFAB et le groupe Le Gouessant pour trouver, ensemble, des solutions adaptées.

Des évolutions à prévoir en productions végétales

Le nouveau cahier des charges autorise désormais l’utilisation de semences biologiques non inscrites au catalogue européen. Par ailleurs, la base de données nationale qui inventorie les semences bio disponibles, devra intégrer les semences provenant d’unités en cours de conversion. Le texte prévoit également l’intégration obligatoire des légumineuses dans les rotations pour maintenir la fertilité des sols. Concernant le nettoyage et la désinfection en productions végétales, animales et produits transformés, une nouvelle liste de produits autorisés sera précisée d’ici 2024. Enfin, le champ du règlement est étendu aux sels, laines, huiles essentielles… qui pourront donc être certifiés bio.

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